Après plusieurs essais, la secte réussit à fabriquer ses armes chimiques et se lance, sans succès, dans la fabrication de fusils AK-74.

La secte n’étant pas suffisamment suspecte dans ses agissements criminels, ses méfaits restent indétectés par les autorités qui ne procèdent à aucune interpellation, jusqu’au 20 mars 1995, où un attentat a lieu dans cinq rames bondées du métro de Tokyo. Il fera treize morts et plus de 6 300 blessés. La police met un certain temps à identifier les coupables, leur permettant de commettre d’autres tentatives d’assassinat et d’attentat. Certains des membres du culte en profitent aussi pour disparaitre.

L'organisation perd son statut officiel fin 1995 et est mise en faillite l’année suivante. Mais en 1997, les demandes pour sa dissolution, au titre de la prévention des activités subversives, sont rejetées en par la Commission d’examen de la sécurité publique (公 安 審 査 委 員). Une disposition légale renouvelable tous les trois ans et autorisant sa surveillance est néanmoins instaurée en 2000. Sous l’influence de Fumihiro Joyu, un ancien cadre resté à l’écart des assassinats et des attentats, la secte manifeste son intention de rompre avec son passé criminel. En 1999, la secte Aum Shinrikyō change de nom est devient Aleph. Elle abandonne ses doctrines dangereuses et ses membres doivent s’engager par écrit à respecter la loi.