Il s'agissait en général de photos de lui-même qu’il devait certainement dédicacer à l'intention de ses nombreuses "groupies", de courts questionnaires contenant des questions basiques et de notes racontant des blagues. Souvent, il me demandait de lui envoyer des photos de filles, à demi dénudée, en lingerie fine ou en maillot de bain. Sa grande préférence en matière de femme semblait se porter sur les asiatiques. Un jour, je fus étonné lorsqu'il sembla soudainement porter son intérêt sur les contorsions des gymnastes et les femmes pratiquant le culturisme!

Concernant les photos de filles, je faisais attention de n'envoyer que des photos assez "soft" afin de ne pas être censuré par l'administration pénitentiaire et d'être interdit de correspondance avec Richard Ramirez. Seules les photos de semi-nudité sont acceptées dans le couloir de la mort. Les parties intimes telles que le sexe ou les tétons doivent être masquées ou non visibles.

Globalement, notre correspondance fut rythmée de la manière suivante, je recevais une lettre de Richard Ramirez tous les un mois et demi, environ. Dans ses lettres, il ne parlait de sa personne qu'en de rares occasions et jugeait que son quotidien sordide, dans le couloir de la mort, ne valait pas la peine qu'on s'y attarde. Pour lui, toute sa vie avait déjà été épluchée et relatée dans de nombreux livres, journaux, documentaires sans oublier Internet.