Dans ma première enveloppe à son intention, j'avais glissé une photo de moi et quelques-unes de mes peintures. Selon ses dires, il avait beaucoup apprécié la noirceur qui s'en dégageait.

Il m'avait demandé de lui expliquer où je puisais mon inspiration. De son coté, Richard Ramirez n'avait plus le droit de faire des dessins trop "Evil" ou, autrement dit, ayant un rapport avec ses propres crimes, son affaire et le Satanisme. Dans les années 90, il avait vu son droit de posséder des crayons et du papier pour dessiner interdit par l'administration pénitentiaire. C’était sa sanction pour avoir produit des oeuvres qui vantaient clairement ses exploits sanglants.

Désormais, il se contentait de dessiner maladroitement, mais avec son propre style, des personnages de Comics, des pin-up, des voitures ou des petits personnages souvent charmants et mignons. Pour ma part, je recevais un dessin de lui avec chacune de ses lettres.

De temps en temps, Richard Ramirez me réclamait des stylos ou des feutres, mais aussi de lui rendre divers petits services. Ils consistaient à lui faire des photocopies de documents qu'il souhaitait posséder en plusieurs exemplaires afin de les envoyer à ses autres correspondants.