Désormais, il préférait s'en tenir à poser des questions et parler de choses précises ayant autre chose à voir que le crime ou le meurtre. Durant notre correspondance, il n'a jamais exposé directement son intérêt pour le Satanisme mais il m’orientait vers des groupes de heavy metal usant des représentations symboliques liées à cette doctrine.

Certains prétendent que Richard Ramirez s’était assagi, arrivé à l'âge de la cinquantaine. L'innocence toute relative du contenu de ses enveloppes et de ses lettres semblait m’indiquer qu'il prenait désormais toute son existence comme une vaste farce... N'ayant plus rien à perdre car condamné à mort depuis 1989.

Il m'évoquait souvent ses goûts musicaux, allant du "rock" au "heavy metal". Parfois, il me demandait de lui envoyer des textes de chansons de Juda Priest ou Ted Nugent. L'ironie est que ce dernier est connu pour son engagement au sein de la GOA (Gun Owners of America), et qu’il est également un fervent supporter de la peine de mort. Richard Ramirez portait souvent son intérêt pour le sport et les belles voitures. Je lui envoyais des photos de belles automobiles rutilantes et il semblait être fasciné par la vitesse que ces bolides pouvaient atteindre.

À compter du mois de mars 2013, je fus sans nouvelles de lui pendant plus de deux mois. Je décidais de le relancer quatre mois après. J’ignorais alors que je lui avais posté une ultime lettre, le jour même de sa mort survenue le vendredi 07 juin 2013. L’annonce de son décès fut très soudaine car rien, dans le contenu de ses courriers, ne présageait qu'il était malade. De plus, je n'avais aucun écho extérieur pouvant me permettre de le présager.