Ces quelques dernières années, Stéphane Bourgoin n’a eu de cesse d’écarter avec acharnement tous ceux qui posaient trop de questions, de colporter des rumeurs ou de tenir à leur encontre des propos diffamatoires sur les réseaux sociaux. Finalement acculé, sa mythomanie enfin révélée au grand jour, il n’a plus d’autre alternative que d’avouer ses mensonges. La notion de sincérité ou de rédemption n’entre donc pas en ligne de compte dans ses aveux ou ses justifications.

Le collectif citoyen 4e Œil Corporation aura réussi là où bon nombre ont échoué, là où d’autres avant eux se sont interrogés et avaient compris, le plus souvent dans l’ombre. Parce que remettre en question le statut de gourou de Stéphane Bourgoin suffisait à récolter son lot d’injures de la part de son lectorat, et des claquements de portes de la part des professionnels des médias, du journalisme et parfois même, de l’édition.

Aujourd’hui, je songe à tous les gens intègres de ces milieux qui se posaient des questions. Je pense aux auteurs et aux lecteurs avertis qui avaient compris depuis longtemps la supercherie sans pour autant chercher à la porter au monde, le plus souvent par résignation, car se sentant trop insignifiants et impuissants face à la stature de Stéphane Bourgoin qu’il était ardue de remettre en question. Je pense aussi particulièrement au blogueur « Termite En Colère » qui, depuis quelques années, avait accompli sur son blog un travail artisanal dans l’esprit du 4e Oeil Corporation, et ce, bien avant eux.

Le 4e Œil Corporation aura rendu justice aux lecteurs, aux auteurs, mais aussi et surtout aux victimes de Stéphane Bourgoin qui, mesquin et déloyal, était toujours prêt à lancer une pic pour enterrer ses détracteurs, ceux qu’il croyait à tort ou à raison être ses concurrents, et mêmes ceux qu’il a utilisé pour son travail, s’octroyant intégralement et systématiquement tout le mérite des efforts fournis, sans bien sûr jamais les citer, ou alors en des termes défavorables. Je pense notamment à une femme par laquelle il est parvenu à interviewer les tueurs en série Gérard Schaefer, Ottis Toole et Ed Kemper, mais aussi à d’autres.