En principe, ils ne s’attaquaient qu’aux hommes, jamais aux femmes, aux enfants, aux handicapés, aux hommes saints comme les sadhus ou les fakirs et aux gens des basses castes. Cependant, au XIXe siècle, le colonel William Sleeman, alors en guerre acharnée contre les Thugs, fit état de 52 hommes et 7 femmes, étranglés et jetés dans des tombes préparées pour eux le matin même. Cette mention avait peut-être vocation à servir de propagande pour diaboliser encore plus les Thugs et dresser tout le monde contre eux. En ce temps-là où ils furent particulièrement actifs, les Thugs s’employaient à éviter les britanniques par peur des représailles, car ces derniers voulaient les éradiquer pour de bon.

 

La fin des Thugs :

Suite à la lecture d’un ouvrage sur les Thugs, la reine Victoria (née le 24 mai 1819 et morte le 22 janvier 1901) fut révulsée par les descriptions de leurs exactions et ordonna l’éradication de la secte. Ainsi, sous le commandement du colonel William Sleeman, alors à la tête de dix-sept adjoints et d'un régiment d'une centaine d'hommes, les forces britanniques engagèrent la lutte armée contre les Thugs à partir de 1840. Une force de police nommée Thuggee and Dacoity Department fut mise en place et perdura jusqu’en 1904, année où elle fut remplacée par le Central Criminal Intelligence Department encore en activité de nos jours.