Organisée, la confrérie des Thugs se décomposait en une organisation hiérarchique précise qui comptaient les éclaireurs que l’on nommait les Bykureeas ; les ensevelisseurs, les Lughas, dont le rôle était d’enterrer leurs victimes dépecées et éviscérées afin que leur chair se décompose plus rapidement et ne puisse attirer les charognards ; les mainteneurs de membres, les Shumseeas, qui étaient chargés de comprimer les membres de la victime pour l’immobiliser et lui porter des coups pour la soumettre ; et enfin, les étrangleurs, les Bhurtotes.

Les Thugs communiquaient entre eux par une sorte d’argot appelé Râmasî et dans un langage des signes qui permettaient aux membres de se reconnaitre, même s’ils étaient originaires de régions lointaines de l'Inde. Ceux dont l'âge ou les infirmités ne permettaient plus de prendre une partie active dans le meurtre rituel continuaient à participer comme observateurs ou espions. Contrairement aux croyances populaires qui les présentent en magicien noir ou en sorcier, ils n’ont toujours été que de simples criminels, bien que leurs actes aient été empreints de mysticisme et de rites.