Tes livres sont très documentés. Que peux-tu nous dire sur toutes les recherches que tu effectues en parallèle de l’écriture ? Entres-tu en relation avec des protagonistes ou des contemporains des affaires criminelles que tu décris dans tes livres ? Entres-tu en contact avec d’autres auteurs, des journalistes ou des enquêteurs ?

Pour mes romans, j'effectue des recherches uniquement pour vérifier que mes idées sont crédibles. Pour ce qui est des histoires vraies, c'est une autre méthode, un travail qui demande énormément de recherches. Pour commencer, je m'abonne aux archives de presse du pays concerné et je compulse l'ensemble des articles parus sur le sujet. Je les traduis, je prends des notes de façon chronologique et je relève les noms des personnes apparaissant dans l'affaire, que ce soit les familles de victimes, l'entourage du tueur, les policiers et les experts. Ensuite, je tente de retrouver la trace de ces personnes, ce qui n'est pas toujours très facile. Une fois cette étape réalisée, j'en contacte un maximum dans le but d'obtenir des informations pour compléter ma documentation.

Par exemple, pour « Peter Sutcliffe – L'Eventreur du Yorkshire », l'un de ses frères a accepté de me répondre, m'apportant une aide précieuse. J'ai aussi obtenu l'autorisation d'un professeur en linguistique et phonétique légales d'utiliser les travaux qu'il avait réalisés sur l'affaire à la demande des services de police. Cela représente pour moi un plus très appréciable.