J'avais rapidement ressenti l'ombre de Dostoïevski planer sur les lettres de Ian Stewart Brady car nombreuses étaient les citations et références provenant de l'auteur Russe. Il exprimait aussi très souvent ses opinions en matière de politique internationale. Elle était un thème récurrent dans ses lettres.

Il m'évoquait parfois de brèves réminiscences de sa vie d'homme libre, dans les années 50/60 et me narrant à plusieurs reprises ses voyages à moto ou en train à vapeur, en Belgique et en France, dans le but de se fournir en armes à feu ou pour poursuivre d'autres intérêts criminels. Son amour de la France était palpable et il vantait souvent les délices de nos terroirs.

Ian Brady est finalement décédé le 15 mai 2017 des suites d’un cancer, à l’âge de soixante-dix-neuf ans, en emportant certains de ses secrets dans la tombe. Jusqu’au bout, il aura laissé planer le doute sur l’emplacement des restes de l’une de ses victimes qui ne fut jamais retrouvée. Du fin fond de sa cellule, il aura torturé psychologiquement la mère du petit Keith Bennett dont le corps se trouve toujours quelque part, probablement dans la lande de Saddleworth.

 

Que diriez-vous à quelqu’un qui désapprouve fortement le Murderabilia, qui ne comprendrait pas cette passion ?

Je lui dirai que sa répulsion est tout à fait saine et légitime. Je lui recommanderai de passer son chemin ou bien de lire mon livre "Les mots du mal - Mes correspondances avec des tueurs" s’il souhaite obtenir de sérieux éléments de réponse sur ce sujet.