De mon côté, je percevais cette attitude comme une tentative de se rapprocher de moi, de nous trouver des points commun afin de créer un lien ou une emprise.

Un jour, j’ai reçu une convocation de la Gendarmerie m'invitant à me présenter dans leurs locaux. Ceci pour en savoir plus sur moi et mon intérêt pour les tueurs en série. Conscient des inquiétudes que pouvaient générer un tel intérêt, j'étais néanmoins au fait de mes droits et du caractère légal de mes correspondances. Je fus interrogé durant 4 heures et mis en garde sur le fait qu'une telle activité pouvait être dangereuse pour ma sécurité. Les gendarmes effectuèrent des photocopies de lettres de chacun de mes correspondants qui, à l'époque, étaient au nombre de huit.

Ma correspondance avec Richard Ramirez avait débuté dans le courant de l'année 2010. Au début, je ne pensais pas obtenir une réponse car je savais qu'il recevait beaucoup de lettres. Je reçus sa première lettre le 10 avril 2010. Cette dernière contenait également un petit dessin représentant le "Bouffon Vert", l’un des super-méchants présents dans les comics Marvel de Spiderman.

Sa missive était faite de phrases courtes, sans fautes d'orthographe, et tenait sur une page. Elle était essentiellement constituée de questions à mon intention. Par exemple, Richard Ramirez me demandait ce que je faisais dans la vie, quel style de musique j'écoutais, si je pratiquais un sport, si j'avais déjà mis un pied sur le sol américain et bien sûr, comment j'étais parvenu à me procurer son adresse. Des questions très variées, pour faire connaissance.