De par ses mensonges et ses postures, Stéphane Bourgoin aura dénaturé la vision du public sur le vrai travail des professionnels de criminologie, de santé et de droit pénal, qui ont bien d’autres choses à faire que d’occuper tous les plateaux TV. Il aura nuit à l’image de toutes ces disciplines qui ne s’inventent et ne s’improvisent pas.

Pendant trois décennies, Stéphane Bourgoin aura trompé ceux qui croyaient en lui, ses éditeurs qui le publiaient et ses lecteurs qui achetaient ses livres. Il aura aussi abusé ses collaborateurs, des auteurs, des vidéastes et d’autres avec lesquels il a travaillé sur divers projets, comme par exemple en coécrivant des ouvrages, en occupant des préfaces de livres et des introductions de DVD, etc.

Il aura manqué de respect aux victimes des tueurs en série ainsi qu’à leur famille, en prétendant avoir vécu leur calvaire à savoir «  le meurtre inventé de son ex-compagne, ex-femme, ou amie : les versions ont sans cesse changées au fil des années », et en s’octroyant une place très exagérée de co-fondateur de l’association « Victimes en série », alors qu’il n’en a été que simple adhérent. Il s’est mis au niveau des victimes et de leurs familles en leur mentant sur sa propre histoire, en s’inventant un passé semblable et tragique créé de toute pièce, à partir d'une réalité peu glorieuse. Le comble de l'indécence.

On peut aussi présumer qu’il a dû blesser quelques familles de tueurs en série qui n’aspirent qu’à se faire oublier d’une tragédie qui brise des vies et souille un nom sur plusieurs générations. Après tout, ce fut le cas avec la famille de Gérard Schaefer qui a dû démentir que ses cendres n’étaient pas en possession de Stéphane Bourgoin qui, alors en pleine promotion, promettait alors d’en remettre un échantillon aux fans qui achèteraient « Sex Beast », son livre sur ce tueur, lui-même en partie pompée sur son autobiographie rédigée en prison.