Ce n’est que lorsque des morceaux de cadavres finissent par être retrouvés que Paul Frederick Runge est soupçonné. Se sachant parfois surveillé, il se moque allègrement des policiers qui le suivent en les saluant d’un revers de la main ou en essayant de les semer en voiture. Cette désinvolture n’est pas sans rappeler celle d’un autre tueur en série, en son temps soupçonné et filé par la police, le funestement célèbre John Wayne Gacy.

Le 2 mai 1997, les policiers commencent à désespérer de pouvoir l'arrêter car sa période de libération surveillée touche à sa fin, et Paul Frederick Runge n'a pas encore été appréhendé pour un quelconque délit. Les enquêteurs contactent le département correctionnel de l'Illinois pour demander si l'un des objets découverts dans le sac à main trouvé en 1996 peut être utilisé comme «violation de parole». À leur grand soulagement, cela s’avère suffisant pour l’envoyer en prison. Désormais mis hors d’état de nuire, Paul Fredrick Runge n’est cependant pas encore inculpé pour meurtre à ce moment-là.

En octobre 2000, alors âgé de 30 ans, il tente de s’évader avec un codétenu de la camionnette de police qui le conduit à son procès pour «vol à main armé», de «coups et blessures» dans la ville de Chicago. Lors de leur tentative d’évasion, Paul Frederick Runge et Gregory Conley (un violeur en série) aspergent leurs gardiens de gaz lacrymogène alors que leur camionnette est arrêtée à un feu rouge, à Plainfield, dans l’État du Winsconsin. Ils sautent de la camionnette pour s’engouffrer dans la voiture de leur complice, Doris Harper, une ancienne gardienne du Centre de détention où les deux criminels purgeaient leur peine. Les deux fugitifs et leur complice se font arrêtés un quart d’heure plus tard à une intersection.