Dans la série (The Wrestlers, 2000-2001), ce sont des corps éthérés qui s’affrontent et se confondent. Il n’est plus là question de solitude dans des paysages précis mais d’interaction entre deux êtres dans un cadre neutre, voire abstrait. Il était important pour réaliser cette série que certaines parties du corps des modèles soient immobiles quand d’autres devaient rester en mouvement afin de les rendre floues. L’absence de perspective fait flotter les corps dans des paysages mythiques et leurs membres sont comme autant de gestes symboliques de leur intimité. L’élan vital est omniprésent, tout devient alors vibration, mouvement et harmonie.

 

 

Un peu plus tard, l’artiste se lance dans une autre période ambitieuse, cette fois-ci faite de flammes consumant des maisons, des statues ou des mannequins (Dogs, Fires, Me, 2004-2005). Le rendu est stupéfiant et proche de la transcendance. Dans une mise en scène onirique, on oscille entre peur primale du feu et fascination ancestrale pour ce dernier.