Il se contentait juste d'aborder l'aspect médiatique de ceux-ci avec plus ou moins de fierté. Son écriture maladroite et pleine de fautes d'orthographe donnait un caractère enfantin à ses lettres. Francis Heaulme, manipulateur et menteur pathologique me racontait régulièrement des mensonges pour se rendre intéressant. De mon coté, je percevais cette attitude comme une tentative de se rapprocher de moi, de nous trouver des points commun afin de créer un lien ou une emprise.

Dans l'une de ses missives, Heaulme me raconta qu'il avait vécu, de 1982 à 1984, dans la même ville où je vivais alors que je correspondais avec lui. C'était un mensonge grossier. Il ne fallut que quelques recherches pour en avoir la confirmation. 1982 coïncidait avec le début de la maladie de sa mère et 1984, à sa mort après une lente agonie. Durant cette période, il vivait en Meurthe et Moselle, dans le nord est de la France, pas très loin de la ville de Metz. 1984 marquait aussi ses premiers meurtres et le début de sa longue errance à travers la France.

Dans un certain nombre de ses courriers, il me disait souvent que j'aurais pu être son petit frère vu qu'il était plus âgé que moi. Francis Heaulme tentait souvent de me prendre par les sentiments. Passionné par la philatélie, il m'envoyait des centaines de timbres qu'il récupérait de la part d'autres détenus apparemment plus cléments avec lui.