Renée HarteveltSagawa bénéficie donc d'une des règles de droit international favorables aux prévenus et est libéré le 13 août 1985.

Il vit toujours à Yokohama, sous surveillance policière, mais sans suivi psychiatrique ; il prend juste un léger traitement anti-dépressif. Aucune récidive n'a été découverte ; mais Issei ne cache pas que des pensées cannibales l'habitent toujours de façon permanente, bien que ce ne soient plus les femmes de type occidental qui l'attirent dorénavant.

Il est, un temps, devenu une célébrité au Japon où les journaux le surnommaient « l'étudiant français ». Il a écrit plusieurs livres, tous centrés autour de son crime ; il est apparu dans des publicités pour des chaînes de restaurants de viande et a joué dans quelques films érotiques (dont un mettant en scène une jeune femme néerlandaise, dans un décor fortement inspiré d'architecture typiquement hollandaises).

Juro Kara (唐 十郎 Kara Jūrō) a écrit à son sujet un livre, dont le point de départ était la correspondance échangée par l'auteur avec Sagawa lors de sa brève incarcération en France : La lettre de Sagawa (Sagawa-kun kara no tegami - 佐川君からの手紙), publié en français en 1983 aux éditions Robert Laffont et récompensé par un prix littéraire nippon équivalent au Goncourt français.