Plus tard, certains de ses collègues diront de lui qu’il était gentil, affable et discret, quand d’autres encore raconteront qu’il avait tout du vieux garçon en devenir, qu’il n’avait pas d’ami et qu’il faisait semblant de s’intéresser aux femmes.

Profitant du développement de l’internet, il cherche rapidement à entrer en contact avec des hommes qui partagent ses obsessions. Sa mère ne se doute pas que sa progéniture est un monstre en gestation, et elle ne le saura jamais. À sa mort en 1999, Armin Meiwes hérite du manoir et le réaménage selon ses fantasmes. Il passe le plus clair de son temps sur Internet qui n’en est qu’à ses débuts. Il surfe sur des sites et des forums homosexuels, mais aussi sur d’autres plus spécialisés, ayant pour thèmes la torture, le sadomasochisme et le cannibalisme. Armin Meiwes existe sur ses réseaux sous le pseudonyme de Franky le boucher.

Dans l’ancien fumoir situé au deuxième étage, il crée une véritable salle de torture carrelée dotée d’un ingénieux système de poulies et crochets, ainsi qu’une table de dissection. Alors âgé de 38 ans, Armin Meiwes accumule en pagaille un grand nombre de cassettes vidéos et des magazines pornographiques homosexuels. Il stocke sur des centaines de disquettes et des dizaines de disques durs ses conversations tenues sur les forums, mais aussi de nombreuses photos d’hommes suppliciés.