Pour commencer, j'ai choisi de raconter la vie de Frederick et Rosemary West parce que l'affaire m'avait marquée lorsqu'elle avait éclaté au grand jour en 1994. Je me suis également aperçue qu'il n'existait aucun ouvrage en langue française sur ce couple de serial killers, alors je me suis lancée dans l'aventure.

Pourquoi les affaires criminelles constituent-elles ton thème de prédilection ?

Je pense qu'elles sont une source inépuisable d'inspiration. Dans la criminalité, tout m'intéresse, la victimologie, les techniques d'investigation, les profils et la psychologie des meurtriers. Savoir que de nos jours, on est capable de reconstituer une partie du code génétique de l'homme de Néandertal me fascine. À l'heure actuelle, la science contribue beaucoup à la résolution des affaires, mais je me passionne également pour des histoires anciennes, l'époque où les enquêteurs ne pouvaient compter que sur leur flair et leurs capacités de déduction. Par exemple, dans le cas du tueur en série Joseph Vacher, notre « Jack l'Eventreur du Sud-Est », actif entre 1894 et 1897, j'admire l'intelligence avec laquelle le juge Fourquet a mené ses investigations. Il était très proche de ce que l'on appelle aujourd'hui le profilage.