Influencé par son ami Michel Leiris et par son goût de la violence, Bacon réalise trois Études pour la corrida en 1969, dont l'Étude pour une corrida n° 2, actuellement conservée au musée des Beaux-arts de Lyon, qui a servi pour l'affiche de la feria de Nîmes en 1992. Jean-Claude Lebenztejn décrit Étude pour la corrida n° 1 comme un tableau où : « Le public dans l'arène paraît comme projeté sur un panneau coulissant », tandis que, dans la deuxième version (Étude n° 2), le panneau est blanc et une ombre noire semble flotter7. La violence, mais aussi l'aspect sexuel de la corrida attiraient Bacon, qui la considérait, à l'instar de la boxe, comme « un apéritif merveilleux pour l'amour ».

Au long de sa carrière, Bacon affine son style, délaissant les images de violence crue de ses débuts pour préférer « peindre le cri plutôt que l'horreur », prônant que la violence doit résider dans la peinture elle-même, et non dans la scène qu'elle montre.

En voyage à Madrid, Francis Bacon s'éteint en 1992. Son atelier est donné par son dernier compagnon John Edwards au Musée d'art moderne de Dublin, photographié, il est déplacé et reconstruit à l'identique.

Francis Bacon est un artiste prolixe qui a laissé de très nombreux interviews et documentaires audio et video, ou il exprime avec clarté et une simplicité touchante ce qu'est l'art de la peinture à ses yeux. Francis Bacon était également connu pour être une figure habituelle du pub londonien "The French".

Certains épisodes de la vie de Bacon ont été portés au cinéma par John Maybury dans son film Love Is the Devil: Study for a Portrait of Francis Bacon, sorti en France en décembre 1998. (Pour l'anecdote, c'est Daniel Craig, le futur James Bond, qui incarne George Dyer, l'amant du peintre qui se suicide à Paris).