Hier, sur internet, c’était : « Les méthodes de 4e Œil Corporation sont indignes et rappellent les heures sombres de notre Histoire. »

Aujourd’hui, dans les médias de presse, notamment le Paris Match n° 3705 du 7 au 13 mai 2020, c’est : « Mes mensonges me pèsent. »

Stéphane Bourgoin a finalement avoué avoir menti parce qu’il ne pouvait plus faire autrement. Il n’a pas été formé par le FBI, n’a jamais travaillé pour eux, ni pour la gendarmerie. Pour ces derniers, il a juste organisé quelques conférences, à l’instar de ses nombreuses tournées dans les librairies de l’hexagone, comme tout auteur jugé crédible dans la discipline qu’il porte. Il n’a pas rencontré 77 tueurs en série mais au mieux une dizaine, et sa prétendue petite-amie assassinée en Californie dans les années 70 est en réalité une prostituée de Floride qu’il fréquentait de temps à autre, alors qu’il se cherchait en apprenti réalisateur dans l’industrie pornographique. Tout au long de sa carrière d’écrivain, il s’est approprié l’histoire, les travaux et les efforts de nombreuses personnes, auteurs, professionnels, etc. Pour n’en citer qu’un, je pense bien sûr au plus notable de tous, l’agent du FBI John Douglas qui a relaté son parcours dans son livre de 1995, « Mindhunter », porté à l’écran par Netflix sous forme de série TV en 2017. Dans l’un de ses ouvrages, Stéphane Bourgoin prétend avoir résolu l’affaire du Dalhia Noir, ce qui est faux. Il aime s’inventer des amitiés fictives, entre James Ellroy et John Douglas qui n’a jamais entendu parler de lui, mais aussi des exploits, comme sa carrière de footballeur au Red Star Football Club, qui a démenti. C’est aussi un collectionneur non-assumé de murderabilia.

Souvent, il a fait preuve d’un humour particulièrement indécent et déplacé sur les réseaux sociaux. Comme par exemple le jour où il a écrit, je cite,  « Il a été fumé. MDR » sous l’une de ses publications Facebook qui évoquait la mort d’un jeune homme poignardé pour avoir fumé dans le RER. Quel professionnel en criminologie se gausserait d’une telle chose ? Voilà qui est déjà en soit révélateur d’une éthique inexistante de la part de Stéphane Bourgoin et d’un manque flagrant de pudeur, voire pire, de maturité.